Triste évènement: une partie du château d'Angers en flamme (janvier 2009)
Un texte de Monseigneur le duc d'Anjou, successeur légitime des rois de France.
Le château d’Angers et plus spécialement le Logis où est né René d’Anjou vient de subir de graves dommages. Que les œuvres d’art, notamment la série des tapisseries de l’Apocalypse que j’avais pu contempler il y a trois ans, n’aient subi aucun dommage est un miracle. Mais le désastre est là, présent au cœur de la ville. Que cet incendie se déclare au moment où elle allait commémorer la naissance du Roi René est comme un révélateur ; celui de la fragilité du patrimoine et de la mémoire dont il convient de toujours prendre soin. Au-delà d’Angers, tout l’Anjou est atteint et le patrimoine national, une nouvelle fois, se trouve malmené. Après des années de travaux, le château avait peu à peu retrouvé sa splendeur passée. Il faisait l’admiration de tous, il était le symbole de la ville. Depuis vingt ans, le sort s’acharne sur les grands témoignages de l’histoire de France à travers les hauts lieux de l’histoire locale. Rappelons-nous le château de Lunéville et le Parlement de Bretagne. Chaque fois, à la destruction par le feu, les hommes répondent par le désir de voir s’effacer le plus vite possible les traces des drames. Chaque Français conserve précieusement au cœur cette volonté de ne pas voir sacrifier les témoignages de son histoire. La pierre n’est forte que du soin qu’en prennent les hommes. Ainsi, au-delà du drame, il y a l’espoir. N’oublions jamais les prouesses des artisans qui maintiennent les techniques ancestrales. En perpétuant les savoir-faire des ouvriers de toujours, la restauration d’ores et déjà envisagée, constituera un hommage double rendu à l’intelligence et à la main des hommes. Ce sont eux qui redonneront à la ville le château de leur fierté. C’est pourquoi je m’adresse à tous les Angevins. Je sais que, chacun à sa place, élus et habitants, architectes, conservateurs et artisans, unis dans un même combat, animés par les sentiments nobles de la défense de nos trésors architecturaux, saura faire face à cette terrible catastrophe et la réparer le plus vite possible. C’est ainsi que la France, à travers les symboles forts de son patrimoine bâti, maintient son identité tout en honorant les gloires de son passé, tel le roi René dont le souvenir perdure de l’Anjou à la Provence, de la Lorraine à l’Italie et à l’Aragon. Cette dimension spirituelle du patrimoine l’inscrit dans une vision d’avenir. Elle saura être préservée à Angers où les commémorations vont commencer pour le 600 ème anniversaire de la naissance du roi René. Louis de Bourbon Duc d’Anjou 18 janvier 2009 Pour le château d’Angers Le château d’Angers et plus spécialement le Logis où est né René d’Anjou vient de subir de graves dommages. Que les œuvres d’art, notamment la série des tapisseries de l’Apocalypse que j’avais pu contempler il y a trois ans, n’aient subi aucun dommage est un miracle. Mais le désastre est là, présent au cœur de la ville. Que cet incendie se déclare au moment où elle allait commémorer la naissance du Roi René est comme un révélateur ; celui de la fragilité du patrimoine et de la mémoire dont il convient de toujours prendre soin. Au-delà d’Angers, tout l’Anjou est atteint et le patrimoine national, une nouvelle fois, se trouve malmené. Après des années de travaux, le château avait peu à peu retrouvé sa splendeur passée. Il faisait l’admiration de tous, il était le symbole de la ville. Depuis vingt ans, le sort s’acharne sur les grands témoignages de l’histoire de France à travers les hauts lieux de l’histoire locale. Rappelons-nous le château de Lunéville et le Parlement de Bretagne. Chaque fois, à la destruction par le feu, les hommes répondent par le désir de voir s’effacer le plus vite possible les traces des drames. Chaque Français conserve précieusement au cœur cette volonté de ne pas voir sacrifier les témoignages de son histoire. La pierre n’est forte que du soin qu’en prennent les hommes. Ainsi, au-delà du drame, il y a l’espoir. N’oublions jamais les prouesses des artisans qui maintiennent les techniques ancestrales. En perpétuant les savoir-faire des ouvriers de toujours, la restauration d’ores et déjà envisagée, constituera un hommage double rendu à l’intelligence et à la main des hommes. Ce sont eux qui redonneront à la ville le château de leur fierté. C’est pourquoi je m’adresse à tous les Angevins. Je sais que, chacun à sa place, élus et habitants, architectes, conservateurs et artisans, unis dans un même combat, animés par les sentiments nobles de la défense de nos trésors architecturaux, saura faire face à cette terrible catastrophe et la réparer le plus vite possible. C’est ainsi que la France, à travers les symboles forts de son patrimoine bâti, maintient son identité tout en honorant les gloires de son passé, tel le roi René dont le souvenir perdure de l’Anjou à la Provence, de la Lorraine à l’Italie et à l’Aragon. Cette dimension spirituelle du patrimoine l’inscrit dans une vision d’avenir. Elle saura être préservée à Angers où les commémorations vont commencer pour le 600 ème anniversaire de la naissance du roi René.
Louis de Bourbon
Duc d’Anjou
18 janvier 2009
Pour le château d’Angers
Louis de Bourbon
Duc d’Anjou
18 janvier 2009
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