Domaine de Belair
L’ensemble immobilier récemment acquis par la Municipalité de Vauhallan pour le transformer en logements sociaux a une longue histoire. La partie la plus ancienne correspond au domaine de Belair nom sous lequel il apparaît dans les documents cartographiques les plus anciens où la maison figure avec son parc.
Origines de la maison
Il s’agit d’une des maisons les plus anciennes de Vauhallan. L’histoire, pour une part, en est connue ou peut être reconstituée. Les cartes du 18ème siècle, heureusement assez nombreuses montrent clairement qu’il s’agit d’un des quatre domaines seigneuriaux, héritiers des anciens fiefs féodaux, répartis sur la commune. Il s’agit du plus petit (par rapport aux Arpentis, le plus ancien, Limon et Richeville) Sur les cartes de l'abbé de la Grive qui date de 1740 et des Chasses du Roi . (vers 1765) ainsi que sur le Plan d’Intendance (vers 1780) ce domaine apparaît bien visible avec sa situation si particulière –légèrement en oblique- par rapport à la chaussée et facilement repérable par rapport à l’église. On distingue clairement un parc d'agrément et un jardin. Il s’agit d’un domaine de dimension relativement modeste dépendant sans doute du Couvent des Célestins de Paris et qui fait penser à une maison de campagne ou à une ferme, type habituel des dépendances des ordres monastiques répandues sur toute l’Ile-de-France. C'est, par sa taille et son authenticité, un des plus beaux ensembles de Vauhallan qui est resté encore bien lisible même si le bâti est actuellement en assez mauvais état et si la maison a été, à plusieurs reprises, retouchée au 19ème siècle et, sans doute, également un peu au 20ème : jours de combles bouchés, marquise de verre ajoutée au dessus de la porte…Néanmoins les proportions sont là, le toit conserve sa forme ancienne, une belle lucarne gerbière se trouve sur la façade rue sur une petite annexe. A noter que dans le dossier de pré-inventaire datant des années 1980 , cette maison est relevée mais non étudiée. Elle est d’ailleurs donnée du 19ème siècle ce qui est une erreur.
Il s’agit d’une des maisons les plus anciennes de Vauhallan. L’histoire, pour une part, en est connue ou peut être reconstituée. Les cartes du 18ème siècle, heureusement assez nombreuses montrent clairement qu’il s’agit d’un des quatre domaines seigneuriaux, héritiers des anciens fiefs féodaux, répartis sur la commune. Il s’agit du plus petit (par rapport aux Arpentis, le plus ancien, Limon et Richeville) Sur les cartes de l'abbé de la Grive qui date de 1740 et des Chasses du Roi . (vers 1765) ainsi que sur le Plan d’Intendance (vers 1780) ce domaine apparaît bien visible avec sa situation si particulière –légèrement en oblique- par rapport à la chaussée et facilement repérable par rapport à l’église. On distingue clairement un parc d'agrément et un jardin. Il s’agit d’un domaine de dimension relativement modeste dépendant sans doute du Couvent des Célestins de Paris et qui fait penser à une maison de campagne ou à une ferme, type habituel des dépendances des ordres monastiques répandues sur toute l’Ile-de-France. C'est, par sa taille et son authenticité, un des plus beaux ensembles de Vauhallan qui est resté encore bien lisible même si le bâti est actuellement en assez mauvais état et si la maison a été, à plusieurs reprises, retouchée au 19ème siècle et, sans doute, également un peu au 20ème : jours de combles bouchés, marquise de verre ajoutée au dessus de la porte…Néanmoins les proportions sont là, le toit conserve sa forme ancienne, une belle lucarne gerbière se trouve sur la façade rue sur une petite annexe. A noter que dans le dossier de pré-inventaire datant des années 1980 , cette maison est relevée mais non étudiée. Elle est d’ailleurs donnée du 19ème siècle ce qui est une erreur.
Maison de campagne de la famille de Vitry
Dans la seconde partie du XIXème siècle, sous le règne de Napoléon III, cette maison fut acquise par Hyacinthe de Vitry (1815-1892), riche parisien qui fut attiré à Vauhallan par le Maire de l’époque Eugène Stadler (Paris 1816- Vauhallan, 1875) , lui aussi, parisien ayant sa résidence de campagne à Vauhallan. Hyacinthe de Vitry fut un de ceux qui participèrent à la restauration de l’église et il fit en particulier don d’un des vitraux, celui de Sainte Marthe du nom de sa fille unique. Hyacinthe de Vitry [d'Avaucourt] est enterré à Vauhallan où sa tombe est toujours visible. A la mort de Hyacinthe, en 1892 , la maison fut transmise à sa fille unique Marthe (1853-1903) épouse en 1876 de Carlos Luis d’Algarra 1846-1904). Les mauvaises affaires de ce dernier l’amenèrent à hypothéquer la maison de Vauhallan qui fut vendue à l’extrême fin du XIXème siècle. Leur fille Inès, née en 1876 , dans ses mémoires manuscrites , évoque cette maison où elle passa la belle saison durant son enfance avec son frère Henri et sa sœur Régine « Grand-Père avait acheté en 1855 une grande maison à Vauhallan. Un de ses amis Monsieur de Stadler y résidait presque toujours et disait à mon grand-père : « vous qui parlez toujours de votre Normandie, venez donc voir mon coin, rien que des près et des bois - Il m’assomme avec son Vauhallan, disait mon grand-père, il faut que j’y aille un jour ! » Il le fit et revint enthousiasmé, voulant absolument acquérir un logis dans ce joli village. Il n’y avait à vendre qu’une grande maison avec un grand toit Louis XIV. On disait que cela s’appelait Le Couvent, qu’il y avait eu là des moines. C’était alors occupé par plusieurs familles de paysans ; au rez-de-chaussée il y avait même une étable. Grand-père acheta et peu à peu libéra la maison. Au début il n’occupait que le premier étage ; la maison était mal distribuée, toutes les pièces se commandaient, un seul escalier dans un bout, un autre extérieur. Quand on recevait on souhaitait le beau temps, la salle à manger étant au rez-de-chaussée et le salon au premier étage. Du grand clos entourant la maison on avait un délicieux petit parc avec quantité de beaux arbres, des grands sapins plantés trois par trois et qui donnaient l’été des abris plein de fraîcheur . Au bas du parc une pièce d’eau avait été creusée, il y avait trois sources [pour l’alimenter], elle avait onze mètres de long sur trois ou quatre mètres de large, on y péchait des petits poissons qui sentaient la vase mais que les domestiques trouvaient bons, des grenouilles que nous rejetions à l’eau et de superbes écrevisses. Je vois encore le buisson arrivant sur la table ». Ajoutons pour l’anecdote que la maison durant la guerre de 1870 fut occupée par des officiers prussiens qui n’y firent aucun dégât. Au cours du XXème siècle la maison eut divers propriétaires. Elle fut prolongée (à droite quand on regarde la façade) par deux nouvelles constructions dont une très caractéristique du style marquant la période 1930/1950. Quant à l’ancien parc il fut loti dans les années 1980.
Cet ensemble immobilier commence une nouvelle vie prouvant une fois de plus que le patrimoine bâti peut évoluer au cours des âges sachant s’adapter aux besoin de chaque époque.
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